Feu mon père M’baré DIALLO (1927-1998)
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L’être cher et irremplaçable que j'ai perdu alors que je n'avais que de 14 ans. Je ne cesserai de le pleurer. Il s'agit de feu mon Père. Hèlas, le seul souvenir que je garde de lui est cette grande complicité qui nous liait. J'allais toujours chercher refuge auprès de lui lorsque ma mère cherchait à me punir de mes erreurs d'enfance. En ce moment, il me manque vraiment cet homme effacé qui s'est toujours contenté de ce qu'il possède.
Au moment de mes profondes méditations après la prière, offrant le calme et la tranquillité à l’âme humaine, j’ai eu une pensée singulière et pieuse à mon cher père, je dirai notre père puisque je le partage avec d’autres. Cet être qui, tout au long de sa vie, a consacré a l’entretien de sa modeste famille. C’était un jour de vendredi 24 avril de l’année 1998 d’ailleurs, alors que je venais d’avoir mon entrée en sixième et commençais le collège. Ce jour là, quand j’ai trouvé une foule immense et envahissante devant notre maison, j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose, et cette chose ne pouvait être qu’une mauvaise nouvelle pour moi. Que des larmes et de tristesses d'être orphelin à cet âge presque innocent.
Mon père, je l’ai peu connu dans la durée mais beaucoup dans la proximité et dans l’intimité, chose que le destin jaloux n’a pas laissé continuer. Tout petit, je voyais qu’il corrigeait, sanctionnait mais protégeait, assistait et aimait sa seule famille, qu’il a construite dans une sédentarité exemplaire et longue. Pourtant, après un bref séjour dans une riche et prospère Côte d’Ivoire des années 1960, à Bouaké, il a préféré retourner avec sa famille à Bakel, son terroir natal assumer. Dans la douleur, la foi et la patience et persévérance, il réussi à vivre dans la dignité familiale et ne s’était pas empêcher de servir la ville de Bakel.
On m’a également raconté qu’il était un homme calme, sérieux et silencieux. Mais ce calme, loin de signifier un signe de faiblesse, cachait une caractère implacable dans l’éducation, et tout cela était nourri d’un amour pour sa famille qu’il a réussi à couver jusqu’à son dernier souffle.
Quelle âme magnifique !
Papa, pourquoi tu es parti alors que nous avions besoin de toi encore ?
Papa, ta mort créa un vide incommensurable pour moi et pour la famille.
Papa, du fond de ta tombe, je veux dire que tu me manques et que je ne cesse de penser à to, à tout ce que tu pu endurer !
La vérité oblige à dire que : « Le père est d'abord la source de toute connaissance et de toute conduite. Non seulement on se tourne vers lui quand on a besoin d'un conseil, mais sa parole est une parole de vérité et de justice. C'est lui qui explique le monde, qui dit le pourquoi des choses; c'est aussi lui qui dit ce qui est bien, qui répartit la justice, et nul remet en discussion ses décrets. Le père est aussi le protecteur, le guérisseur, le consolateur. Il pardonne et remet les fautes, il protège des ennemis, il soigne les maux, sa simple présence rassure » (Robert Prigent, Renouveau des idées sur la famille, Paris, 1954, p.132).
Qu’Allah nous donne la force, l’énergie et la santé d’accomplir tout ce que voulait et que le temps et les moyens ne t’ont pas permis de le faire.
Qu'Allah, le Tout Puissant ait pitié de son âme et le place parmi les gens qui goûteront le Paradis à jamais. Amine. Repose en paix Papa !
Qu’Allah t’accueille au Paradis. Qu’Il nous donne la force de suivre ton chemin sans déchoir. Amine !
Nous sommes à Dieu et c’est vers Lui que nous retournons !
Saliou Diallo depuis Poitiers (France)